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DPE obligatoire dans les annonces immobilières : les sanctions pleuvent pour les agences récalcitrantes

DPE absent dans les annonces immobilières : les agences dans le collimateur de la justice

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) n’est plus une simple formalité administrative pour les professionnels de l’immobilier. Son omission dans les annonces expose désormais les agences à des sanctions lourdes, comme en témoignent les récentes condamnations pour pratiques commerciales déloyales. Une tendance qui s’accélère, alors que les règles se durcissent et que les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants sur la transparence énergétique.

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Pourquoi le DPE est-il devenu un enjeu juridique majeur ?

Depuis juillet 2021, la loi Climat et Résilience a renforcé l’obligation d’afficher le DPE dans toute annonce immobilière, qu’elle soit en ligne ou papier. Ce document, qui évalue la consommation énergétique d’un logement (de A à G), est désormais indissociable de la vente ou de la location. Pourtant, certaines agences persistent à l’ignorer, au risque de se retrouver devant les tribunaux.

Les motifs des condamnations ? - Concurrence déloyale : une agence respectant la loi se trouve désavantagée face à une concurrente qui économise temps et coûts en omettant le DPE. - Publicité mensongère : un acheteur ou locataire induit en erreur sur la performance énergétique du bien peut engager des poursuites. - Manquement à l’information du consommateur : le DPE est un critère décisif pour 78 % des Français (source : ADEME, 2023).

> « Une annonce sans DPE, c’est comme vendre une voiture sans indiquer sa consommation : c’est tromper le client et fausser le marché. »Maître Sophie Laurent, avocate spécialisée en droit immobilier

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Quelles sanctions pour les agences récalcitrantes ?

Les tribunaux ne badinent plus avec les contrevenants. Les peines prononcées ces derniers mois incluent :

Amendes pouvant atteindre 30 000 € pour les agences (article L. 121-8 du Code de la consommation). ✅ Obligation de publier la décision de justice dans la presse ou sur leur site, une mesure humiliante et préjudiciable à leur réputation. ✅ Remboursement des frais de justice aux parties civiles (associations de consommateurs, concurrents lésés). ✅ Interdiction temporaire d’exercer dans les cas les plus graves (récidive ou fraude avérée).

Exemple marquant : En 2023, une agence parisienne a été condamnée à 15 000 € d’amende pour avoir publié plus de 50 annonces sans DPE sur Leboncoin et SeLoger. Le tribunal a estimé que cette négligence constituait une stratégie délibérée pour attirer plus de clients.

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Comment éviter les pièges juridiques ?

Pour les professionnels de l’immobilier, la vigilance est de mise. Voici les bonnes pratiques à adopter sans délai :

🔹 Vérifier systématiquement la présence du DPE avant toute diffusion d’annonce, même pour les biens anciens. 🔹 Mettre à jour les annonces existantes : un DPE périmé (valable 10 ans) ou non conforme à la nouvelle méthode de calcul (2021) est assimilé à une absence de diagnostic. 🔹 Former les équipes aux évolutions législatives, car l’ignorance de la loi n’est pas une excuse valable devant un juge. 🔹 Collaborer avec des diagnostiqueurs certifiés pour éviter les erreurs (ex. : classement erroné en D au lieu de E).

⚠️ Attention aux plateformes en ligne : SeLoger, Bien’Ici ou Leboncoin suppriment désormais les annonces sans DPE et peuvent signaler les agences récalcitrantes aux autorités.

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Quels impacts pour les acheteurs et locataires ?

Pour les particuliers, cette rigueur accrue est une bonne nouvelle :

Transparence renforcée : plus de risques de découvrir après coup qu’un logement est une passoire thermique (classé F ou G). ✔ Pouvoir de négociation : un DPE médiocre peut justifier une baisse du prix ou des travaux imposés au vendeur. ✔ Accès à des aides : certains dispositifs (MaPrimeRénov’, éco-PTZ) sont conditionnés au DPE.

💡 Le saviez-vous ? Depuis 2023, les logements classés G+ (les plus énergivores) sont interdits à la location dans certaines zones. Une mesure qui s’étendra aux classes F en 2025 et E en 2028.

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Conclusion : le DPE, un critère non négociable

L’ère du laisser-aller est révolue. Avec la transition écologique et la protection des consommateurs au cœur des priorités, le DPE s’impose comme un pilier de la transaction immobilière. Les agences qui tardent à s’adapter s’exposent à des risques financiers et juridiques croissants, tandis que celles qui jouent le jeu gagnent en crédibilité et en compétitivité.

Prochaine étape ? L’intégration du score carbone dans les diagnostics d’ici 2025. Une raison de plus pour anticiper plutôt que subir.

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